Les sites de pratique spéléologique dans les Hautes-Pyrénées |
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Au 27/10/2006, la base de donnée du CDS 65 totalise 1930 cavités. Ce chiffre comprend la partie des PA du massif de St Pé de Bigorre (230 cavités) ce qui donne une réalité de 1700 cavités recensées dans les Hautes Pyrénées. Elles se distribuent sur 15 entités karstiques. Le tout est enregistré dans une base de données en cours de développement à laquelle JP Cassou a donné le nom de « Synclinal ». Cette base reprend les fonctionnalités du projet de Elle comprend aussi les données sources topo afin de les archiver et de les conserver. Bien entendu, suivant les droits de l’administrateur, les données seront partiellement où totalement accessibles… Comme toujours, les massifs des piémonts ont été les premiers explorés, même si pour certains, les marches d'approche accusent les 2 heures… Notre département étant très montagneux, il reste encore pas mal de zones calcaires n'ayant pas ou très peu été prospectées par les spéléologues… Outre la spéléologie d'explorations ou de classiques, les Hautes Pyrénées sont aussi un extraordinaire terrain de recherche pour les paléontologues, préhistoriens et biospéléologues, bien que fin 19ème début 20ème les études y furent très nombreuses et couronnées de succès. Les Clubs ou Equipes Spéléologiques qui souhaitent contribuer aux découvertes dans notre département sont les bienvenus. Nous sommes ouverts à toutes propositions, dans la mesure où s'instaure un échange sans réserve et un climat de franche camaraderie. Merci de contacter le CDS 65 à l'adresse de la rubrique "Contact", nous nous ferons un plaisir de vous répondre et de vous accueillir. Et pour les internautes : Bruno Nurisso (Pdt du CDS)
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Alain Dole (Com. Environnement et Base de Données)
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La description des massifs qui va suivre se fera en partant de l'extrême Ouest de Pyrénées Atlantiques, en se déplaçant vers l'Est pour atteindre la Haute Garonne… Le massif de St-Pé de Bigorre Situé le plus à l'Ouest du département, il empiète aussi dans des Pyrénées Atlantiques pour 20% de sa superficie. Dans sa totalité, ce massif sauvage est riche de 982 cavités (750 dans les HP), il est aussi peu pénétré par les infrastructures routières et offre des dénivelées importantes (de Le massif de St-Pé est délimité par le cours du gave de Pau (Est et Nord) et par le gave de l'Ouzoum (Ouest) et la vallée du Bergons (Sud). L'entité karstique représente plus de 150 km². C'est le plus connu le plus parcouru même si des zones sont presque vierge de toutes explorations. Géologiquement, la prédominance de calcaire jurassique (dolomie) venant enchâsser les calcaires crétacés de l'Aptien, séparé par des marnes de Ste Suzanne, en font un contexte où l'exploration est relativement difficile et les difficultés et obstacles dominants des étroitures et des arrêts sur éboulis. Tout débute en 1819 par l'exploration d'une cavité modeste, qui par la suite avec ses 4 entrées, sera à cheval sur les départements des P.A. & de H.P. Le réseau de Bétharram naîtra grâce aux efforts du Club Alpin Français de Pau (1888 à 1896) qui découvrira la fameuse rivière. La topographie de Viré et de Martel donnera un réseau de Quant à l'exploitation touristique, elle dure sans discontinuer depuis 1852 ! Mais le "grand boum" est à mettre à l'actif du curé local : l'Abbé Abadie qui, découvrira environ 250 cavités. C'est aussi notre Casteret Local puis qu'il sévit durant la même période. Comme lui, il suscita de très nombreuses vocations. Avec ses compères Jean Lanoé, Bernard Soubirous, Edmond Ross, Basile Monjouste... les spéléos de De nombreux clubs et associations réaliseront des explorations mais la dynamique renaît en 1971 par la découverte du réseau du Mélat proche de Bétharram et long de Le GSHP va enchaîner les découvertes et pour commencer en approfondissant des cavités déjà connues : Pladi, Coussau, Hayau-Bouhadére, Moustayous, Paybou. Dans les années 80, sur le secteur des Toupiettes - Pène de A noter aussi, Dans les années 90, le Groupe de Recherche et d'Activités Spéléo et le CAF, tous deux de Lourdes, explorent Ainsi, le CL 6 (perte du Col d'Espades) a été explorée jusqu'à –415 m et le SC 132 (gouffre de Le massif de St Pé de Bigorre, est aussi un haut lieu pour la formation des spéléologues. Il bénéficie d'une infrastructure d'accueil moderne avec Quelques rares cavités recèlent aussi des traces du passage de l'homme préhistorique, du Moustérien comme du Magdalénien… Mais les spéléos découvrent aussi des traces historiques liées aux métiers de la forêt comme ces charbonniers du 19ème Quant à la paléontologie, de belles pièces y ont été découvertes.
Le Pays Lourdais
Afin de distraire les pèlerins de la cité mariale, un bon nombre de cavités proches de Lourdes vont être exploitées à des fins touristiques bien que ne recelant pas vraiment de curiosités de premier ordre. Bien avant les apparitions de Le pays Lourdais comprend les zones karstiques de la ville, puis au sud, toutes les zones calcaires en rive gauche du Gave Pau jusqu'à la station thermale d'Argelès Gazost avant de rejoindre à l'Est la limite du massif dit de "Bagnères". Cette zone est composée de lentilles calcaires disséminées, de faible altitude et d'accès facile. Le massif Val d'Azun - Gabizos Au Sud du Col du Soulor célèbre par son ascension mythique du tour de France, à l'Ouest du célèbre Massif de Gourette (Pyr. Atl. – 64) qu'il touche, se situe cette entité calcaire qui culmine à Dans le Val d'Azun, près du Lac d'Estaing, 2 grottes sont visitées par Garrigou en 1875 et Lucante en 1880. Puis, dans la montagne, un petit gouffre est découvert dans les années 40… Ce n'est qu'en 1966 que le Spéléo Club des Charentes s'intéressera aux gradins calcaires du Gabizos. Les découvertes restent néanmoins modestes et confidentielles, puis le massif ne sera plus exploré, peut être à cause de la marche d'approche… Le massif de Luz St Sauveur / Pierrefitte Sur la rive droite du gave de Pau de Luz au Sud à Pierrefitte au Nord, la zone englobe pour l'instant le secteur de la station de ski du Hautacam ( Le massif du Vignemale
Haut lieu du Pyrénéisme, le Vignemale culmine à Sur les flancs du Monferrat (3219m) et du Tapou (3150) se trouve une lentille calcaire parfois recouverte par le glacier. Dans les années 70, J. Jolfre et le Groupe Spéléologique des Pyrénées de Toulouse (GS Py) y a descendu une crevasse qui se prolonge dans la roche calcaire et a atteint –108m. D'autres cavités y ont été repérées, elles restent à découvrir… Le massif de Gavarnie Montagne mythique du Pyrénéisme, haut lieu touristique dont le cirque et ses murailles de Avec le Mont Perdu qui culmine à Le "massif" englobe les Cirques de Gavarnie, d'Estaubé et de Troumouse y compris le versant Espagnol. C'est d'ailleurs ce versant qui est le plus riche en cavités et qui fut le théâtre de grandes expéditions spéléologiques. Sur le versant français, le tiers du massif, 119 cavités y sont à peine répertoriées. En 1926, Casteret explore les fameuses grottes glacées qui portent aujourd'hui son nom. Par la suite il en découvrira de nombreuses (années 50). Sur le Versant Français une cavité nom moins célèbre dont la résurgence est entrevue en 1911 par Brulle et le Cte R. de Monts sous la conduite du guide Célestin Passet. Elle se situe juste au-dessus de la célèbre cascade haute de Dans les années 70, le Spéléo Club de Cannes, puis en 77, Ils exploreront au termes d'expéditions spartiates : le gouffre d'Estaubé N° 4 (-145), des Deux Bornes (-180), de Tuquerouye (-215) et du Pic Rouge de Dans les années 70 et 80 les spéléologues Toulousains du GS Py (Jolfre, Duchène, Garcia, Auriol…) vont écrire l'une des plus belles pages des explorations d'altitude dans les Pyrénées ! En témoigne la liste des cavités explorées par ces derniers : Grallera del Taillon Dans les Années 90 le Grupo Espeleologico Pedraforca de Barcelonne explorera aussi, sur le versant Espagnol Enfin côté français, de 1982 à 1986, Le massif Au pied de la station de ski de Le massif de Bagnères de Bigorre - Campan C'est en ces lieux que naît la spéléologie et la préhistoire dans les Hautes Pyrénées ! Bien que En 1842, il est fait mention de l'audace d'un habitant de Campan : JM. Addorret qui suspendu à une corde, se laisse descendre dans le gouffre du Haboura affrontant une verticale de En 1850, la grotte d'Aurensan, aujourd'hui détruite par une carrière, est fouillée par Philippe, puis Lartet 1858 et Frossard 1869. Les riches vestiges paléontologiques attirent les scientifiques de l'époque et Bagnères, ville thermale, devient un haut lieu d'étude y compris en préhistoire grâce au pasteur Frossard qui y réside. Le naturaliste De Bonvouloir, on ne dit pas encore biospéologue, qui étudie les coléoptères troglobie des grottes de Bagnères découvre une nouvelle espèce et crée en 1861 le terme "aphaenops" Mais ce sont les grottes du Bédat approfondies par le GSHP en 2004 à –121 / 1800m, qui détiennent le "record d'ancienneté". En Dans les années 1930, elles péricliteront lentement avant d'êtres définitivement supplantées par les grottes de Médous +60 / 3500m dont le boyau soufflant, déjà signalé par Passumot en 1772. Il ne sera forcé qu'en 1948 par Lépineux, Ascaso et Mauras et ouvertes au public en 1951. Elles offrent à l'amateur de cavité un univers complet (rivière, galerie, concrétions) et de riches paysages. Si le massif de Bagnères ne renferme que 87 cavités, elles offrent cependant un terrain très intéressant pour de l’Initiation à la spéléologie. Autres cavités principales : le gouffre des Estaillets (-115), la grotte des fées (-106), le gouffre de Mauhourat (-80, mais actuellement fermé), la grotte de l'Arricaou et ses siphons temporaires (400m) Le massif du Néouvielle Plus connu pour ces courses en montagnes, à l'Est du Pic Long (3192m) et sous le Pic d'Estaragne (3006m), plusieurs cavités ont été reconnues par le SC Minervois en 1998 et Le massif des Baronnies Les Baronnies sont une région des Hautes Pyrénées située entre les deux vallées glaciaires de Les Baronnies englobent 28 communes pour une superficie totale de 200 km2. On y dénombre à ce jour 320 cavités… Géologiquement, les Baronnies appartiennent au front Nord Pyrénéen, l’ossature de la région est constituée par des formations du crétacé Inférieur (Schiste et calcaire) plissées au tertiaire. En dehors de la zone montagneuse du Sud, les Bases Baronnies apparaissent toujours topographiquement en creux et l'altitude moyenne reste toujours inférieure à celle des plateaux environnants (Cieutat, Orlgnac, Lannemezan). A l’intérieur des Basses Baronnies, on distingue plusieurs types de relief, les deux tiers septentrionaux sont occupés par un ensemble assez confus de collines allongées et arrondies. Plus au Sud, les Hautes Baronnies sont constituée d'une ride de calcaire aptien (massif du Bassia). Ici, le relief est plus vigoureux, son sommet culmine à 1921mètres avec Signal de Bassia . Cette région recèle plusieurs sites particulièrement intéressants tant du point de vue géologique que spéléologique. Le gouffre d'Esparros (-130 / 1500m), révélé par Casteret et qui y consacrera plusieurs ouvrages, est l'une des cavernes le plus belles des Pyrénées. Tapissée de buissons d'aragonite et autres lilas d'excentriques, la partie basse est aujourd'hui ouverte au public mais l'accès aux les fragiles concrétions est protégé. Un astucieux système de caméras permet de les contempler. Quant à la grotte ornée de Labastide (85m / 1850m), sa première topo date de 1897 lors de la campagne d'exploration de Viré dans les Pyrénées. Mais elle deviendra illustrement connue qu'en 1932 lorsque Casteret y trouvera de très nombreuses gravures et peintures préhistoriques, dont un cheval polychrome de grande taille. Patrimoine inestimable de la période magdalénienne (entre 13 et 11 millénaires avant notre ère), Labastide a été fermée par Le gouffre de Lasoueil –122 est exploré en 1966 par le spéléo Club de Gascogne puis du GSHP de Tarbes qui explorera aussi Mais le plus profond du massif est le gouffre du Bassia (ou de Coume Berre), exploré dans les années 60 par J. Jolfre et le GS Py à –365m avant d'être poursuivi par le Spéléo Club des Baronnies, qui en 1992 atteindra la cote de –512m ! Le massif du Nistos - Sarrancolin
Il se situe au nord-est de la vallée d'Aure et englobe quatre entités karstiques au Nord Gazave, au Sud les massif de l'Oule, d'Ardengost - Areng. 234 cavités y ont été recensées. La zone de Gazave, le long de la rive droite de la vallée de A noter, les grottes fortifiées de Lortet explorées par Laboulinière en 1807 dont la fouille par Piette en 1873 révélera un important site préhistorique. Quant au massif de l'Oule, il possède une activité hydrologique importante. Malgré les travaux de plusieurs groupes de spéléologues, dont le Clan du Moulin Vert de Paris, qui se succédèrent entre 1957 et 1968, seulement quelques cavités seront découvertes. Les plus importantes sont : le gouffre de 1'Oule, une perte aquatique taillée dans le marbre blanc, qui se termine sur un siphon à –306 m, et le trou souffleur où les –235 seront atteints. A noter aussi, la grotte des Escargots et de Sainte Anne intéressantes pour l'initiation. En L'espoir de rejoindre un jour la rivière qui résurge à 4km en aval, à l'oueil de Le secteur d'Ardengost - Areng, véritable curiosité géologique, à l'accès difficile, date de l'époque primaire. Bien qu’il offre de jolies cavités peu verticales, faciles mais complexes, bien adaptées pour l'initiation spéléologique et à la topographie, il faut aussi souligner qu’il détient le record de profondeur du Nistos ! Sous le Pic d'Areng (2079m), un gouffre du même nom a été exploré en 1964 par J. Jolfre, Lafranque et Cette cavité est actuellement interdite par ce non fédéré, co-inventeur de la cavité, qui a placé une porte à l'entrée et s'est autoproclamé "le maître des lieux", il a fait depuis une "sélection" parmi ceux qui l’ont aidé... Le massif du Garliz
Au-dessus et à l'Est de l'entrée du tunnel de Bielsa se dresse le massif de Garlitz à Le massif de Rioumajou
En haute vallée d'Aure, quelques cavités ont été découvertes dans la belle Vallée du Rioumajou. Ce secteur a été à peine prospecté par Le massif de Au Sud Ouest de Saint Bertrand de Comminges se trouve Au 16ème siècle F de Belleforest (1575) est attiré par ce lieux curieux et concrétionné... En 1867, Garrigou signale sa richesse archéologique. Régnault découvre les premières main peintes, puis l'abbé de Breuil en 1907 poursuit l'étude. Le docteur Salhy en 1969 et Barrère en 1976 la compléteront. Casteret dans les années 40 découvrira un étage supérieur. Tout à coté et non moins intéressante, la grotte de Tibiran n'aura pas la consécration de cette dernière. Entre les ruisseaux de Nistos et l'Ourse, les monts calcaires de Bonrepaire, Saqueton ou de C'est aussi le gouffre de Mont Caup et son "Puits Sonore" ( Il faut quand même mentionner l'impressionnant gouffre du Poudak décrit par Martel en 1908. Bien que d'une modeste profondeur de C'est aussi un terrain de prospection dont les premières explorations du Spéléo Club des Baronnies de 1988 à Les Pré-Pyrénées |